Selon Radio-Canada, la demande de Johanne Johnson, de faire appel de sa condamnation et de sa peine, a été autorisée par la Cour d’appel du Québec, mais sa requête sur sa mise en liberté a été repoussée à plus tard.
Rappelons les faits : en 1998, Johanne Johnson et James Dubé sont conjoints depuis plusieurs années et parents de deux filles. Le 30 avril, en après-midi, l’une des filles retrouve son père allongé sur le divan, mort, gisant dans son sang.
Un seul coup de feu a été tiré à une distance de moins de deux mètres avec une arme à feu de calibre .22 supposément volée sur le bateau de James Dubé, un homardier. Selon l’enquête, elle serait la dernière personne connue à avoir été en contact avec James Dubé.
Malgré une enquête serrée à cette époque, aucun indice suffisant ne relie directement Mme Johnson au crime. Il n’y a aucun autre suspect plausible.
Quatorze ans plus tard, en mars 2012, le dossier est revu par un enquêteur des « cold case » de la Sûreté du Québec. En septembre de la même année, une enquête de type Mister Big est autorisée concernant ce meurtre.
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Le Projet Esturgeon est donc mené entre le 21 novembre 2012 et le 19 juin 2013. Le 19 juin 2013, Johanne Johnson avoue au grand patron (Mister Big) avoir tué James Dubé d’une balle dans la tête avec une carabine de calibre .22. Elle donne alors tous les détails. Au procès, Johanne Johnson nie avoir tué James Dubé. Elle témoigne au procès avoir menti au grand patron par peur de mourir.
Lors du procès qui a duré cinq semaines, les faits de violence conjugale ont été révélés. Johanne Johnson a été victime de violence conjugale physique et psychologique. En 1988, elle a été hospitalisée durant plusieurs jours.
La femme de 54 ans a été reconnue coupable de meurtre au deuxième degré de son conjoint James Dubé, mort en 1998 à Grande-Rivière. Elle a été condamnée à la prison à perpétuité, sans possibilité de libération avant 11 ans, au Palais de justice de Percé.