Selon Suzanne Major, responsable du Certificat en petite enfance et famille à l’Université de Montréal, les inspections sont primordiales et elle conseille donc au ministère de miser sur les parents pour surveiller le réseau des services de garde.

«Si on se rend compte qu’on est en période d’austérité et qu’on ne peut pas se payer plus d’inspecteurs, il serait intéressant et économique d’offrir ce rôle-là aux parents.»

Suzanne Major propose que des grilles d’évaluation leur soient fournies. «Vous avez 80 enfants dans un CPE ? Eh bien, vous auriez d’un coup 160 inspecteurs pour cet établissement.»

Malgré des demandes répétées d’entretien, le Syndicat de la fonction publique du Québec n’a pas été en mesure de nous accorder une entrevue avec un représentant des inspecteurs de services de garde.

Comment avons-nous fait ?

Le ministère de la Famille publie sur son site web les rapports d’inspection pour les garderies et les CPE. À l’aide d’un programme informatique codé par nos soins, nous avons extrait, à la fin du mois d’août dernier, l’ensemble des rapports depuis novembre 2009. Ces informations ne concernent que les inspections menées dans les centres de la petite enfance et les garderies. Le ministère ne publie pas les rapports d’inspection des services de garde en milieu familial.

Publicité – Lire la suite de l’article ci-dessous

Autant d’inspecteurs pour le bétail que pour les enfants

Ministère de la Famille du Québec

3 182 centres de la petite enfance et garderies privées à inspecter

44 inspecteurs

72 établissements par inspecteur

Une inspection minimum tous les 5 ans.

Ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec

14 925 établissements à inspecter

200 inspecteurs en bien-être animal

74 établissements par inspecteur

Une inspection minimum tous les 2 ans