Chandler : des frais juridiques de 12 000$ contre les chiens nuisibles

Le dossier contre un citoyen ne contenant pas ses chiens a été porté devant la justice (photo à titre indicatif seulement).

Crédit photo : Photo Ariane Aubert Bonn

(Un texte d’Ariane Aubert Bonn) – La ville de Chandler est contrainte de payer 12 000$ de frais encourus dans un processus juridique à la demande de citoyens, pour un problème de chiens nuisibles.

Le dossier a mobilisé les instances municipales au point de devoir avoir recours aux tribunaux. Or, les témoins ne se sont jamais présentés en cour. Suite à de nombreuses plaintes de voisinage à Saint-François-de-Pabos et des demandes envoyées à la ville de Chandler pour régler la situation, le dossier contre un citoyen ne contenant pas ses chiens a été porté devant la justice.

« C’est le devoir de la ville de protéger ses citoyens dans des situations comme celles-ci », résume la mairesse Louisette Langlois. Toutefois, cette dernière ne digère pas la conclusion de l’affaire. «Une fois en cour, les témoins ne se sont pas présentés. On avait engagé l’avocat, on n’avait pas le choix de débourser… on a payé 12 000$ pour rien! »

Un jugement pour agir

Le directeur général de la ville nuance toutefois les propos de la mairesse en précisant que le tribunal a émis un jugement en faveur de la municipalité, lui permettant d’agir dans le dossier. La mairesse voit cependant mal comment la situation pourrait s’améliorer. « On peut agir, mais agir comment? Lui enlever ses chiens? Il va nous dire non et c’est encore un autre processus judiciaire qui va s’enclencher… Ce sont des dossiers vraiment compliqués », affirme Louisette Langlois.

Gestion difficile

La gestion des animaux n’est pas simple et le sujet est sur la table depuis plusieurs années à Chandler. Lors de la dernière assemblée municipale, un citoyen affirmait avoir une vingtaine de chats errants sur son terrain. Après avoir demandé à la ville d’agir, il a obtenu comme réponse que c’était difficile d’attraper des chats. À Chandler, les chiens doivent porter une licence, mais les chats ne sont pas enregistrés. La mairesse Louisette Langlois reconnaît que le dossier des animaux est particulièrement complexe. Elle salue les efforts de l’organisme OAA Espoir Câlin pour venir en aide aux animaux, mais affirme d’un même souffle que l’ampleur du problème ne peut pas reposer en totalité sur une poignée de bénévoles et qu’il faut trouver des solutions.