ENFOUISSEMENT. Les bacs de recyclage font maintenant partie de la vie des Québécois et les bacs bruns prennent tranquillement leur place. Toutefois, les dépotoirs continuent de recevoir une grande part des matières dont nous ne voulons plus. Et les municipalités qui s’entêtent à tout envoyer au dépotoir en paieront le prix.

C’est en coupant les vivres aux municipalités que Québec pourrait finalement inciter les maires et préfets récalcitrants à améliorer leur performance environnementale dans la gestion des déchets.

Québec comptabilise les quantités de matière envoyées dans les sites d’enfouissement chaque année. Les entreprises et les municipalités qui enfouissent doivent payer deux redevances : une première de 11,71 $ par tonne métrique dont 85% sont redistribués aux municipalités pour soutenir toutes les activités liées à la gestion des matières résiduelles. Une redevance supplémentaire de 9,94 $ / tonne s’applique aussi. Un tiers de ce montant est aussi envoyé aux municipalités et le reste finance le Programme de traitement des matières organiques par biométhanisation et compostage.

Pour profiter pleinement des subventions, les municipalités doivent être performantes. Un calcul complexe qui tient principalement compte des quantités de matière enfouies, de la taille de la municipalité et de la proximité des grands centres détermine ce à quoi les municipalités ont droit. « En résumé, moins on enfouit, plus on reçoit d’argent des compensations », explique le directeur général du Front québécois pour une gestion écologique des déchets, Karel Ménard.

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