Chirurgie oncologique: la Gaspésie fait mieux que la moyenne provinciale

La performance du réseau de la santé en Gaspésie est largement supérieure à la moyenne québécoise.

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(Par Thierry Haroun)La performance du réseau de la santé en Gaspésie est largement supérieure à la moyenne québécoise sur le plan des délais en matière de chirurgie oncologique.

Le Devoir nous apprenait récemment que, en 2016-2017, malgré une légère amélioration, les personnes atteintes d’un cancer doivent encore attendre trop longtemps avant de se faire opérer au Québec. Seulement 63 % des chirurgies en oncologie se font dans un délai de quatre semaines, loin de la cible gouvernementale de 90 %.

Or, bonne nouvelle en Gaspésie, la moyenne surpasse largement celle de la province avec 84 %, selon les tout derniers chiffres que nous avons obtenus auprès du CISSS de la Gaspésie en date d’avril dernier. Dans le détail, à l’hôpital de Chandler, le taux est de 82 %, de 79 % à Gaspé et 90 % à Maria.

La porte-parole du CISSS en la matière, Johanne Méthot, s’en réjouit. « C’est vraiment très bien. Et par ailleurs, j’ajouterais que dans notre région, tous les cas considérés comme urgents sont traités sans délais ! Ils sont donc traités en priorité. On prend la personne en charge rapidement. D’ailleurs, le délai moyen en Gaspésie est de 16,5 jours, alors que la norme à respecter est de 28 jours, ce qui est très acceptable », tient-elle à dire.

Dans la région

À noter que plusieurs types de chirurgies générales se font dans notre région comme les interventions pour l’intestin ou encore le sein. En spécialité, il y a aussi un oto-rhino-laryngologiste disponible à Maria et Gaspé. Par contre, pour les services en pneumologie ou le pancréas, le patient doit se déplacer dans les grands centres, comme Rimouski, Québec ou Montréal selon le cas.

Par ailleurs, selon Mme Méthot, la cible de Québec, soit 90 % devrait être atteinte à terme en faisant toutefois part de certaines difficultés. « Il y a en effet des raisons pour lesquelles certains délais ne sont pas respectés et qui, par conséquent, peuvent jouer sur les statistiques. Par exemple, un patient qui n’est plus disponible à la date prévue d’une intervention. Il y aussi des médecins qui prennent des vacances, mais toutefois je peux vous assurer que les cas urgents sont toujours traités en priorité. »

À titre comparatif, et toujours selon les données rapportées par Le Devoir, l’attente a été particulièrement longue à Montréal, dans les Laurentides et en Estrie, où les gens ont été opérés hors délais dans respectivement 48 %, 42 % et 40 % des cas.