Par Thierry Haroun – Le Service ambulance de Percé, dirigé par Lorne Mahan, célèbre cette année ses 40 ans d’existence.

42 ans à titre de technicien ambulancier et quatre décennies à diriger son entreprise sur le territoire de Percé tient franchement du fait d’armes quand on sait que ce métier hors de l’ordinaire vous confronte au sang, à l’effroi et parfois à la mort. C’est qu’il faut avoir des nerfs d’acier et une passion à tout crin pour pratiquer cette noble profession. Et Lorne Mahan était visiblement né pour ça, lui qui nous a reçus dans sa caserne située à l’Anse-à-Beaufils. «Quand j’ai démarré cette entreprise, ça répondait à un besoin important, ce qui est toujours le cas aujourd’hui». Et comment. Son entreprise intervient en moyenne 500 fois sur une base annuelle. Sa flotte comprend deux ambulances et une vingtaine d’employés en pleine saison estivale. «L’été il y a plus de sorties en raison du tourisme», fait-il valoir. La vie d’ambulancier n’est pas de tout repos quand on sait qu’il faut être disponible 24 heures par jour pendant sept jours consécutifs suivi de sept jours de repos.

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Parfois, on arrive sur les lieux, les gens sont nerveux parce que ça concerne le père ou le fils. Il faut alors rester calme, positif et gérer la situation avec respect.

Lorne Mahan

Au-delà des chiffres, il y a le métier qui vous traverse le corps comme autant d’émotions à la vue des accidentés et autres horreurs du quotidien. En entrevue, Lorne Mahan, partage peu ce qu’il a vraiment vécu par respect des autres et par déontologie, mais il laisse quand même glisser que les moments d’intervention les plus difficiles sont ceux qui impliquent des proches ou encore des enfants. «C’est sûr que quand ça implique des enfants, ce n’est pas facile. Je vous dirais que j’en ai vu beaucoup dans ma carrière, mais ça ne m’a pas nuit. J’ai un bon moral, je pense. Pour faire ce métier, il faut que t’aimes ça et je sentais dès le départ que j’étais fait pour ça». Et la retraite? Pas pour l’instant du moins…«Je suis en forme. Et j’aime ce que je fais».

LES RECOMMANDATIONS DU MAÎTRE

Et côté recommandations pour qui voudrait pratiquer cette profession, il avait ceci à dire: «Il faut être à l’écoute des autres. Il faut être honnête. Il faut être poli. Ça c’est très important. Parfois, on arrive sur les lieux, les gens sont nerveux parce que ça concerne le père ou le fils. Il faut alors rester calme, positif et gérer la situation avec respect».