Le premier débat au poste de député fédéral dans la circonscription Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine a donné lieu à bien peu de situations de « débat » entre les quatre aspirants candidats.

Le ton était respectueux, calme et pratiquement sans affrontement alors que Nicolas Roussy du Bloc Québécois, Philip Toone du Nouveau parti démocratique (NPD), Jean-Pierre Pigeon du Parti conservateur (PC) et Diane Lebouthillier du Parti libéral du Canada (PLC) croisaient le fer pour la première depuis le début de cette campagne électorale.

Les candidats étaient invités à répondre, tour à tour, à diverses questions notamment au niveau de l’assurance-emploi, les transports, les ports et le transport de pétrole. Ce qui est ressorti des réponses des candidats est la similitude entre elles.  Tous semblent s’entendre sur un assouplissement du régime d’assurance-emploi incluant le candidat conservateur, Jean-Pierre Pigeon.

Même chose au niveau des ports pour petits bateaux où tous s’entendent sur le fait que le gouvernement fédéral devrait investir davantage dans leur réfection.

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Quant au transport de pétrole, encore une fois, les candidats étaient d’accord que celui-ci doit se faire de façon sécuritaire. Nicolas Roussy a toutefois ajouté quatre autres conditions à un appui du Bloc dont l’acceptabilité sociale. Quant à Jean-Pierre Pigeon, il a indiqué que le Canada n’était pas encore prêt à passer un mode alternatif d’énergie.

On a également demandé aux candidats ce qu’ils pensaient du transport collectif en Gaspésie. Alors que Philip Toone a mentionné qu’il fallait utiliser toutes les avenues pour développer la région, incluant le chemin de fer, les trois autres candidats ont plutôt rejeté l’idée de financer le rail gaspésien.

Puis sont venues les questions du public notamment sur le financement de Radio-Canada et le programme d’emploi d’été. Encore une fois, les candidats étaient tous d’accord que le gouvernement devait investir davantage à l’exception de Jean-Pierre Pigeon qui a mentionné que le diffuseur public doit également faire sa part pour équilibrer les finances publiques.

Performance des candidats

La formule du débat laissait très peu de place à des échanges rythmés entre les candidats. Conséquemment, le ton est demeuré très posé et relativement respectueux entre les candidats qui se sont lancés très peu de flèches. Les quatre protagonistes ont bien présenté leurs idées même si la chaleur de l’endroit et la fatigue a semblé les rattraper vers la fin du débat.

Si Philip Toone s’est parfois perdu dans des explications trop longues, le bloquiste Nicolas Roussy affichait une attitude plutôt sévère. Quant à Diane Lebouthillier, elle s’est un peu emballée lors de la présentation de son bilan à titre de préfète de Rocher-Percé. Finalement, Jean-Pierre Pigeon a surpris en s’inscrivant quelques fois contre les grandes lignes de son parti sans toutefois soulever les passions.