Les deux députés péquistes de la région n’ont pas raté la chance de démontrer que le gouvernement libéral ne fait rien pour la région alors que le budget des routes est de 96,3 M$ pour 2016-2018 soit 48 M$ par année.

« Après avoir abandonné le train et ignoré les besoins aériens, le gouvernement libéral actuel s’attaque au dernier mode de transport encore opérationnel en Gaspésie : le réseau routier. Le réseau routier gaspésien est à l’image de l’action gouvernementale au niveau économique dans la région, soit du patchage », affirme le député Gaétan Lelièvre.

Ce dernier ventile les chiffres en affirmant que du 96 M$ global pour les routes au cours des deux prochaines années, 55 M$ (57 % du budget) sont destinés strictement à l’amélioration de la surface de roulement, l’asphalte, et absolument rient pour des travaux majeurs ou construction de nouveaux tronçons. Il dénonce ce budget comme le plus bas accordé au cours des 10 dernières années pour la région.

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À titre d’exemple, le budget accordé par le Parti Québécois à la région était de 167,8 M$ (84 M$ / année) pour la période 2013-2015. À l’arrivée du gouvernement Couillard en 2014, ce budget a été coupé à 60 M$ (2014-2015) puis à un seuil minimal inégalé de 54 M$ (2015-2016). De 2014 à 2016, le budget annuel des investissements pour le réseau routier gaspésien a été coupé de près de 50 % alors qu’il augmente partout dans les grands centres.

M. Lelièvre explique que pour le comté de Bonaventure, la courbe la plus dangereuse au Québec, située sur la 132 à Pabos Mills, est toujours en attente de financement pour son réaménagement.

Par ailleurs, le député Sylvain Roy ajoute que « ces budgets sont annoncés à la fin du mois de mars. Les appels d’offres, les plans et devis et les travaux seront sans doute précipités. On peut se demander si les travaux de cette année seront faits avant le gel. En plus des nombreux utilisateurs du réseau routier, les grands perdants sont également les camionneurs en vrac et les entrepreneurs de la région qui subiront une diminution importante de leurs revenus d’opérations annuelles déjà précaires compte tenu du peu d’investissements gouvernementaux dans la région. »