La plus récente mesure de la réforme du ministre de la Santé, Gaétan Barrette, est de transférer du personnel oeuvrant dans les CLSC vers les groupes de médecine familiale (GMF).

Bien que cette nouvelle ait eu pour effet d’inquiéter les différents syndicats du milieu de la santé, il semblerait que les effets réels de ce transfert de ressources n’aura que très peu d’impacts sur la clientèle gaspésienne.

Il n’est pas question de fermer les CLSC. Ils continueront d’exister, notamment pour les suivis externes et les vaccins

Michel Bond, directeur des ressources humaines au CISSS

Selon le responsable des ressources humaines au CISSS de la Gaspésie, Michel Bond, il n’est pas question de « dénaturer » la vocation des différents CLSC. « On parle d’un demi-poste à un poste par CLSC qui se dirigera vers les GMF. En Gaspésie, le professionnel visé est le travailleur social. »

Pour le directeur des ressources humaines, cette mesure améliorera l’accessibilité des patients à différents services sous un même toit. « De plus, on veut augmenter la fluidité d’action entre les travailleurs sociaux et les médecins. Ce sera plus facile s’ils sont au même endroit. Il n’est pas question de bris de services et la clientèle actuelle des travailleurs sociaux de CLSC continueront de suivre le même professionnel. »

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Par ailleurs, le ministère de la Santé confirme que chaque région aura à décider comment elle répartira ses services entre les CLSC et les GMF. « Il n’est pas question de fermer les CLSC. Ils continueront d’exister, notamment pour les suivis externes et les vaccins », explique une porte-parole.

Inquiétude des syndicats

Du côté de la Fédération de la santé et des services sociaux de la CSN, on s’inquiète de l’impact réel sur la clientèle ainsi qu’au niveau des conditions de travail des travailleurs. « Qu’arrivera-t-il aux patients qui avaient des services professionnels en CLSC et qui n’ont pas de médecin de famille? La réponse, c’est qu’ils risquent de ne plus avoir accès à des services. Des corridors de services existent déjà entre le volet CLSC et les GMF, pourquoi ne pas plutôt miser sur l’amélioration du système en place au lieu de transférer des professionnels en fonction du besoin des médecins du GMF? », se questionne le vice-président régional, Michel Cyr.

Par ailleurs, on craint une diminution du personnel en CLSC pouvant éventuellement mener à une fermeture. « À l’heure actuelle, le ministre n’a certainement pas fait la démonstration que la population sortira gagnante en transférant le personnel vers les GMF » conclut Michel Cyr.