La présidente du Syndicat des infirmières de l’Est du Québec, Micheline Barriault, avait deux messages à livrer à ses membres aujourd’hui à l’occasion de la Journée internationale des infirmières.

Le premier, c’est que selon un sondage CROP, la population croit à 91% que le personnel infirmier représente le visage humain du réseau de la santé. Le second, c’est qu’en contrepartie, 93% de cette même population estime que ces travailleurs sont à bout de souffle.

Ils sont toujours passionnés par leur travail, mais sont actuellement épuisés

Micheline Barriault, présidente de la SIIIEQ

Qui plus est, 90 % des répondants considèrent que le personnel infirmier manque de temps pour effectuer un bon suivi et répondre aux questions des patients.

Pour Mme Barriault, les compressions budgétaires dues à l’application de la réforme dans le réseau de la santé ont entraîné plusieurs conséquences, dont du temps supplémentaire obligatoire, le non-remplacement des absences et des postes vacants qui ne sont plus affichés.

La présidente du Syndicat des infirmières, infirmières auxiliaires et inhalothérapeutes de l’Est-du-Québec, Micheline Barriault.
Photo TC Media – Jean-Philippe Thibault

« Le temps supplémentaire et le temps supplémentaire obligatoire c’est devenu un mode de gestion. Tout ça a des conséquences importantes sur la santé de nos membres. Ils sont toujours passionnés par leur travail, mais sont actuellement épuisés. »

Elle rappelle également que les demandes de congés de maladie du personnel médical ont augmenté de deux points de pourcentage, passant de 5 à 7% entre le 1er avril et le 31 mars des années 2014 et 2015. « Environ la moitié des congés de maladie actuels sont reliés à des problématiques de santé mentale, d’épuisement et de fatigue », soutient la présidente syndicale.

Avec 80 % des personnes sondées dans ce sondage CROP qui jugent qu’ils ont moins d’accès aux soins de santé, la Fédération de la Santé du Québec suggère de son côté que le ministre Gaétan Barrette puisse reconnaitre que la Loi 10 n’apporte pas les effets escomptés, mais plutôt une détérioration des services et des conditions de travail du personnel.

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