La villa Frederick-James

ÉTUDES. L’Université Laval réinvestira la villa Frederick-James cet été, alors que six cours seront offerts du 2 juillet au 26 août, après un arrêt de deux ans dû à des coupures de fonds.

Contrairement aux années passées, où tous les cours étaient offerts uniquement par la faculté d’aménagement, d’architecture, d’art et de design, l’École internationale d’été sera dorénavant ouverte à d’autres facultés. C’est ce qui a été décidé lors d’une journée de réflexion sur les orientations à donner à l’École, qui s’est tenue en octobre. « On veut enrichir l’offre à partir des besoins exprimés par la société gaspésienne, mais aussi conserver la vocation culturelle, parce que Percé a, de tout temps, été un lieu d’art », explique Marie-Andrée Doran, adjointe au vice-recteur au Vice-rectorat aux études et aux activités internationales, et l’une des fondatrices de l’École d’été de Percé.

Cette année, en plus de cinq cours de ladite faculté, un autre sera offert en développement durable, sur la végétation des habitats de la région de Percé. L’idée fait son chemin au sein de l’Université, et d’autres suggestions auraient déjà été faites pour la programmation 2018.

Les gens de la région auraient aussi commencé à faire part de certains besoins. À ce chapitre, il conviendra peut-être éventuellement d’étirer la période d’activité de l’infrastructure, en offrant en mai et juin des formations pour les employés du secteur touristique, et en septembre et octobre en lien avec l’accueil des croisiéristes ou d’autres besoins récréo-touristiques, avance Mme Doran. Au-delà de ces dates, le bâtiment est inutilisable. « Nous sommes en train de développer un projet que nous soumettrons à différentes instances de la région; un document de réflexion sur la vocation à donner à l’infrastructure. À moyen terme, nous essayons de penser à une utilisation sur six mois », explique-t-elle.

Financement

Il est plus dispendieux pour l’Université Laval d’offrir des cours à Percé qu’à son campus de Québec, puisqu’en plus de payer le salaire des professeurs, elle doit défrayer les coûts de déplacement, d’hébergement, de coordination des cours et d’entretien des lieux. Il faudra aussi éventuellement déplacer la villa Frederick-James, puisque le cap Cannon s’érode graduellement.

« Jusqu’à présent, l’Université Laval avait assumé l’ensemble des dépenses, mais si on veut devenir un pôle de formation universitaire à Percé, il faudra de l’aide. Nous sommes en train de préparer un plan de développement pour les instances gouvernementales ou la philanthropie, pour aider l’Université Laval en Gaspésie », indique Mme Doran, qui dit prendre les choses un jour à la fois.

Pour cette année, toutefois, le retour est assuré moyennant un nombre suffisant d’inscriptions. « Nous sommes contents d’être à l’horaire pour 2017, et nous retournerons dans l’avenir, dans la limite de nos moyens », souligne Marie-Andrée Doran.

De 2002 à 2014, une centaine de cours ont été offerts à l’École d’été de Percé, rejoignant plus de 2000 étudiants. Pour cette année, les formations sont déjà offertes en ligne, au www.ulaval.ca/les-etudes/ecoles-et-universites-dete .