Fermeture de zones : les travailleurs toucheront leurs prestations

Crédit photo : Photo Ariane Aubert Bonn

(Un texte d’Ariane Aubert Bonn) – Les travailleurs d’usine et les aides-pêcheurs seront compensés pour la fermeture de zones de pêche, et le provincial promet de trouver une entente pour éviter que la situation ne se reproduise en 2019.

Pour les employés des usines touchées par la fermeture de la pêche dans Rocher-Percé, les heures travaillées passent de 40 à 50, et une fois l’approvisionnement déficient, les employés suivront un programme de formation rémunéré qui leur permettra d’effectuer le nombre d’heures nécessaires pour se qualifier pour l’assurance-emploi. Le ministre de l’Emploi et de la Solidarité sociale, François Blais, en a fait l’annonce aujourd’hui à Sainte-Thérèse-de-Gaspé, en spécifiant que le provincial rembourserait aux industriel 100% du salaire des employés en formation. « C’est une mesure exceptionnelle, normalement, c’est autour de 50%, mais la situation exigeait qu’on intervienne », affirme-t-il. La nouvelle est reçue chaleureusement par les employés et dirigeants. La préfète Nadia Minassian se réjouit de la mise en place de cette mesure.

Les fonds nécessaires seront puisés à même le programme du Fonds d’aide aux initiatives régionales de la Gaspésie qui contient 6 millions de dollars. Le ministre responsable de la région, Pierre Moreau, promet que le fonds sera renfloué par la suite. « La région a droit à ce montant pour son développement. L’économie est en pleine croissance et on ne veut pas freiner cet élan mais plutôt l’encourager », dit-il.

Discuter avec le fédéral

Pour le ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, Laurent Lessard, il est urgent de trouver une solution intelligente en travaillant avec le gouvernement fédéral. Ce dernier veut établir un protocole qui permettrait aux pêcheurs d’adapter leur travail à la position des baleines. « Si on fait de la pêche durable depuis des années et qu’on est certifiés par des organismes internationaux, on veut être des éléments actifs de la prise de décision. Ce n’est pas : « il arrive une baleine, tout le monde sort et quand la baleine va être passée tout le monde rentre ». On est des sentinelles sur l’eau, on est capable de prendre des décisions quand la baleine se présente. Et on veut être actifs avec le fédéral sur l’eau. » Une rencontre est prévue entre les deux instances en juillet afin de discuter du sujet.