Les mises en chantier ont reculé, les délais de vente des maisons ont augmenté et les prix stagnent plus qu’ils ne croissent, au Québec. Est-ce que le marché immobilier va mal ? Non, il tend plutôt à se rééquilibrer.
« Ça fait quelques années qu’il n’y a pas eu beaucoup de mouvement. L’immobilier, c’est cyclique. Pour quelques années, nous sommes dans une phase d’atterrissage en douceur », explique Joanie Fontaine, économiste chez JLR solutions foncières.
Bas-Saint-Laurent et Gaspésie
Même si le marché tend vers un rééquilibre dans l’ensemble du Québec, il existe cependant des variations notables entre les régions et les MRC. Le bilan des ventes d’unifamiliales par MRC pour l’année 2015 publié par JLR révèle qu’au Bas-Saint-Laurent et en Gaspésie, les plus importantes baisses de ventes de maisons unifamiliales se situent dans les MRC des Basques (-37 %), de la Haute-Gaspésie (- 29 %), Rocher-Percé (-29 %) et Bonaventure (-24 %).
Quant au prix des résidences unifamiliales, c’est dans certaines MRC du Bas-Saint-Laurent, de la Gaspésie et de Chaudière-Appalaches que l’on retrouve les prix médians les plus bas au Québec. Au Témiscouata, le prix médian, en 2015, s’établissait à 75 000 $. Il était de 80 000 $ en Haute-Gaspésie et de 84 750 $ dans la MRC des Basques. De façon générale, les prix sont demeurés stables ou ont été légèrement à la baisse. En comparaison, c’est à Montréal et Longueuil où les prix médians sont les plus élevés, soit 405 000 $ pour Montréal et 312 000 $ pour Longueuil. Précisons que le prix médian se situe en un point où la moitié des prix sont inférieurs et l’autre moitié, supérieurs. Contrairement au prix moyen, le prix médian est moins tributaire des prix extrêmes.
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Délais de vente
Les prix sont liés notamment au nombre de maisons disponibles sur le marché et aux délais de vente. En 2015, partout au Québec, les délais ont eu tendance à s’allonger. Une unifamiliale se vendrait, en moyenne, en 117 jours et une résidence en copropriété, en 135 jours. Quant aux mises en chantier, elles ont reculé de 1 %. « Pour la demande en habitation, l’emploi est un facteur clé », précise l’économiste principal de la Société canadienne d’hypothèque et de logement, Kevin Hugues.
Bonne nouvelle pour 2016 : une reprise de la croissance des ventes est annoncée. Déjà, depuis le début de l’année, JLR solutions foncières rapporte que les ventes de résidences unifamiliales ont progressé de 4 %.
Ventes d’unifamiliales en Gaspésie en 2015, par MRC
-16 %, prix médian de 110 000 $
Avignon
-24 %, prix médian de 95 000 $
Bonaventure
-13 %, prix médian de 131 000 $
Côte-de-Gaspé
-29 %, prix médian de 80 000 $
Haute-Gaspésie
-29 %, prix médian de 98 000 $
Rocher-Percé
3:-5 %, prix médian de 108 250 $
Îles-de-la-Madeleine