Le visage de Martin Boucher Arsenault, alias Wazo, est bien connu dans le paysage artistique de Percé, et un peu partout ailleurs au Québec dans le monde de la joaillerie.

Bientôt, ce seront peut-être ses effluves qui voyageront  aux quatre coins de la province, ce dernier ayant décidé de lancer sa propre fragrance. Une sorte de cadeau qu’il s’offre à lui-même pour ses 50 ans, mais surtout un héritage à léguer et une manière de partager un peu de ses origines par l’olfaction, un sens qui lui a toujours été cher, depuis sa plus jeune enfance.

« Je suis vraiment passionné des parfums. Jeune, j’ai toujours remarqué les odeurs des humains et des animaux, mon père étant un trappeur. Je remarquais autant les odeurs des branches, du monde animal, des brises ou des vents de mon coin de pays. À partir de ça, on a développé un parfum », nous explique-t-il, confortablement assis sur la terrasse de son commerce, entre deux salutations de clients et d’amis.

Publicité – Lire la suite de l’article ci-dessous

Cette fragrance unisexe, signée Monsillage – Wazo, a été élaborée en collaboration avec la parfumeure Isabelle Michaud, l’une des rares de sa profession au Québec. Un processus intermittent qui a pris environ 8 mois, pour en arriver à un produit achevé et représentatif.

« J’avais ça en tête depuis que je l’ai connue, et même avant. Elle est tombée sur mon chemin et d’après moi c’est un rendez-vous qu’on a eu. En sentant ses produits, j’ai eu un coup de cœur. J’ai vu qu’elle avait le nez et le talent. »

Intense et original

Originaire de la Vallée de La Matapédia et ayant passé le plus clair de son enfance sur les bords du lac Humqui, Wazo désirait mettre au monde un produit spécifique qui lui ressemblait. De style ambré oriental, son parfum touche aux quatre éléments fondamentaux et tire son essence d’une panoplie d’odeurs de son univers, du peuplier au sapin baumier, en passant par le jasmin, la baie de Genevièvre, la vanille et la cannelle.

« Je voulais aller chercher une forme olfactive à ce que je fais comme créateur, à titre de joaillier organique. C’est un beau dérivé sensoriel et olfactif de ce que je fais depuis 18 ans bientôt, et qui va chercher mes origines micmaques, inuites et acadiennes. Je tenais vraiment que ce soit un rappel de ce que j’ai vécu, de ce que ma mère m’a montré. Quelque chose d’intense et original. »

Par-dessus tout, Wazo voulait également montrer aux Québécois et aux touristes de passage à sa boutique que la Gaspésie et ses artisans peuvent offrir des produits de grande qualité et de renommée, et éventuellement amener d’autres créateurs à venir s’y installer et montrer que des choses se font ici, qui ne se font pas ailleurs.

Officiellement lancé hier, le parfum est maintenant disponible à son commerce de Percé.