En juin dernier, en fréquentant le Facebook du peintre Gilles Côté, j’ai été franchement intrigué par quelques mots. Il écrivait à ce moment : « Je travaille sur une sculpture monumentale faite de palettes de bois… »

Le 29 du même mois… autres informations : « Quelques mots pour vous dire qu’il reste moins de palettes de bois au sol et que la sculpture est presque terminée. Si vous avez des restes de peinture ou teinture acryliques dans les teintes de jaune, orange, rouge, bleu, violet, vert ou autre, je vous les prends… »

Et le 1er juillet dernier… quelques photos de l’œuvre monumentale de cet artiste… le Rocher-Percé créé en palettes de bois uniquement. Quelle est l’idée de base d’un tel monument ? « C’est arrivé de même en me réveillant le matin », affirme l’artiste.

L’automne dernier, Gilles Côté a commencé à évaluer tout le travail avant de passer à l’action. Il dit : « J’ai commencé à faire des croquis pour voir si l’idée était réalisable et combien de palettes il me faudrait pour réaliser tout ça et à quel endroit, surtout, je pouvais trouver ces palettes… Et cet hiver à chaque fois que je repensais au projet j’étais très enthousiasmé. Alors je me suis dit, ben là je vais le faire. »

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Des palettes en quantité

Dans son cas, les astres étaient vraiment bien alignés… Lors d’une conversation avec un de ses amis, quel ne fut pas la surprise de Gilles Côté d’apprendre que cet ami avait des palettes de bois en quantité industrielle.

« Tout en jasant ensemble je lui ai dit que j’allais avoir besoin d’un moins 400 palettes de bois. Quel ne fut pas mon étonnement d’apprendre que ce copain en avait plus de 200 dans sa cour », raconte Gilles Côté.

Après un décompte sommaire, le copain en question en avait plus de 360 dans sa cour. L’artiste explique : « J’ai eu besoin d’un peu plus de 300 palettes pour construire le projet qui a 100 pieds de long, 20 pieds dans son plus haut et plus de 17 pieds dans son plus large. » Le trou à sept pieds de hauteur.

Comme une maison

Interrogé sur le nombre d’heures consacrées à cette œuvre, Gilles Côté répond : « Je ne sais pas. J’ai surtout travaillé là-dessus les journées de beau temps. Je suis arrivé vers le début du mois de mai et j’ai ramassé les palettes de bois. Après, j’ai commencé la structure de bois, comme une charpente avant la construction d’une résidence, mais avec la forme du rocher. La structure est faite en 2X6 auquel j’ai ajouté des lattes de bois, à l’horizontale. C’est là-dessus que j’ai attaché les palettes de bois. Toute la structure est visée ainsi que toutes les palettes (6 à 12 vis par palette). »

Cette sculpture monumentale est située à Saint-Georges, à 25 km de Percé, tout près de l’ancien hôtel motel Bacchus, non loin du quai et près de la Galerie d’art de Gilles Côté.

Le plus amusant dans tout ça c’est que l’an dernier, les touristes arrêtaient pour photographier le Rocher-Percé, uniquement. « Cette année, explique Gilles Côté, les gens arrêtent, ils photographient la sculpture monumentale et quelquefois ils se tournent pour prendre en photo le Rocher-Percé. »

À Saint-Georges, comme tout le monde le sait, on peut prendre en photo le Rocher-Percé, à l’envers, c’est-à-dire, avec le trou du rocher à gauche.

Est-ce une œuvre éphémère ? « Moi je l’ai réalisé pour qu’il soit là encore bien des années. Mais on ne sait jamais, on peut avoir un ouragan ou encore une tornade et à ce moment tout va « r’voler » et aller se piler ailleurs. »