Jacinthe Leblanc, porte-parole du Collectif gaspésien pour un Québec sans pauvreté et Lina Chiasson, première vice-présidente du SFPQ pour l’Est-du-Québec, ont dénoncé les politiques du gouvernement en matière de lutte à la pauvreté.

Crédit photo : L’Écho de la Baie – Frédéric Durand

SOCIÉTÉ. Le Collectif gaspésien pour un Québec sans pauvreté a souligné la 30e Journée internationale pour l’élimination de la pauvreté, et en a profité pour organiser une marche symbolique pour porter ses doléances au bureau du député de Bonaventure, Sylvain Roy.

« Nous dénonçons les politiques d’appauvrissement du gouvernement : le programme Objectif-emploi pour ceux qui font une première demande d’aide sociale, la faible augmentation du salaire minimum et toutes les mesures d’austérité dans les services publics. Les gouvernements du Québec et du Canada sont tenus légalement de fournir les services essentiels, ce qui n’est pas le cas présentement », avance la porte-parole du Collectif, Jacinthe Leblanc.

Le Collectif définit la pauvreté comme étant « un manque de ressources pour couvrir ses besoins essentiels et participer à la pauvreté », indique Mme Leblanc. Pour arriver à l’éliminer, il milite pour trois revendications qui font l’objet d’un consensus entre ses membres : l’augmentation des protections sociales pour couvrir au minimum les besoins de base, le salaire minimum à 15 $, et un réinvestissement dans les services publics.

« Au Québec, une personne sur 10 ne couvre pas ses besoins essentiels. En Gaspésie, ça représenterait 9000 personnes, et ça ne représente pas seulement les assistés sociaux mais aussi les aînés, les étudiants, les travailleurs au salaire minimum, les gens avec des problèmes de santé physique ou mentale », illustre Mme Leblanc, précisant que l’aide sociale ne couvrirait que 52 % des besoins essentiels.

Selon Lina Chiasson, première vice-présidente du Syndicat de la fonction publique québécoise pour l’Est-du-Québec, cette situation est encore pire en région. « En région, c’est plus difficile. La pauvreté se fait plus sentir, parce que les services de proximité se trouvent un peu plus loin », dit-elle.

Le Collectif gaspésien pour un Québec sans pauvreté a donc profité de cette journée pour faire entendre la parole citoyenne et rappeler aux élus que les citoyens ont perdu confiance au gouvernement quant à son plan de lutte à la pauvreté : « nous demandons une augmentation des protections sociales qui permettent au minimum de couvrir les besoins de base (environ 18 000 $ par année) […], nous demandons une augmentation du salaire minimum à 15 $, comme cela va se faire bientôt dans d’autres provinces du Canada [et] nous réclamons un réinvestissement dans les services publics pour en améliorer la qualité et l’accessibilité. »