On peut trouver des bribes de notre histoire sur beaucoup de documents anciens, notamment les papiers judiciaires, les contrats de vente immobilière ou encore les lettres de nos militaires qui se retrouvaient bien seuls en Europe.

Les photos anciennes de Joseph-Laurent Pinsonneault et deux ou trois autres photographes de chez nous fournissent de multiples informations devenues souvenirs du passé. Plus rarement, des pièces de céramique nous donnent également à penser que notre ville, important pôle d’attraction régional, abritait des dizaines de petits commerces dont seuls les descendants des propriétaires pourraient en raviver les souvenirs.

Pot à lait

Dans la chronique Trésors de famille du 27 juin 2013, je traitais justement d’un pot à lait orné de dessins géométriques qui démontrait également son utilité de servir d’élément publicitaire pour la clientèle de M. Bilodeau, propriétaire du magasin Victoria situé au 140, de la rue Richelieu, durant la période de l’entre-deux-guerres.

Ce pot à lait provenant de l’Europe de l’Est portait la même signature que ce petit beurrier dont nous traiterons dans la chronique de cette semaine.

Publicité – Lire la suite de l’article ci-dessous

Signé «Made in Japan», la publicité inscrite sur le fond du beurrier porte exactement les mêmes informations que le pot à lait que je vous ai présenté il y a trois ans. C’est donc dire que Monsieur Bilodeau s’adressa à deux compagnies de céramique totalement différentes pour la production de ses produits publicitaires.

Intéressantes

Il s’agit ici de pièces très intéressantes pour qui se passionne pour ce type de production très précise des propriétaires de petits commerces de chez nous.

Cette catégorie de matériel publicitaire a débuté chez nous aussi tôt qu’en 1850, alors que les potiers qui tournaient les cruches de grès offraient à leur clientèle d’inscrire leur nom sous le goulot de leurs pièces.

Les lecteurs plus âgés auront en mémoire tous les calendriers, thermomètres et bouteilles de lait de verre qui circulèrent pendant tant d’années dans nos maisons, sitôt la Deuxième Guerre mondiale terminée.

Il faut avouer que bien souvent, les prix atteints lors d’encans, d’offres chez les antiquaires ou même de prix affichés sur les sites de vente par Internet atteignent des résultats tout à fait surprenants.

Plusieurs catégories de collection peuvent être visées par ces articles: le collectionneur d’articles de céramique, celui dont le nom de sa famille apparaît sur les pièces anciennes ou encore l’amateur dont les publicités font référence à une rue bien précise d’une municipalité (comme la rue Saint-Laurent de Montréal, par exemple).

Sans limites

Le champ de collection est un domaine sans limites comme on a pu le constater lors du récent Salon des collectionneurs tenu à Saint-Jean.

Pour ce qui est de ce petit beurrier qui sera présenté lors de l’encan du Musée du Haut-Richelieu, dimanche prochain, je ne serais pas surpris qu’il atteigne une adjudication frôlant les 60$. Je pourrais même vous donner le nom d’un citoyen intéressé par l’objet, mais je demeure discret pour ne pas dévoiler l’identité du député provincial dont l’intérêt pour l’histoire de notre région en fait un interlocuteur très intéressant.

Lisesz plus de chroniques de Mario Wilson en cliquant ici