SANTÉ. Les CISSS de la Gaspésie et du Bas-Saint-Laurent poursuivent leurs travaux afin de mettre en place le projet Optilab dans la région. La sortie du premier ministre écartant la possibilité d’un moratoire n’a rien changé au processus.

Le comité stratégique, mis en place il y a quelques mois, poursuivra ses travaux afin d’étudier quelles analyses pourraient être transférées, selon plusieurs critères logistiques tels que l’urgence des analyses, les délais de réponse, la stabilité des échantillons et leur conservation durant le transport.

Si le ministère espère que 70 % des analyses soient transférées, cela dépendra des travaux dudit comité, qui seront tributaires du dénouement futur du projet. « Il est trop tôt pour s’avancer sur les analyses qui seront transférées, ou sur les économies potentielles », note le directeur des services multidisciplinaires et responsable des laboratoires du CISSS de la Gaspésie, Jean St-Pierre. Celui-ci espère que les conclusions du comité stratégique soient déposées à l’automne.

Inquiétude syndicale

Pour l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS), on craint évidemment des pertes d’emploi et une augmentation des délais d’attente. « C’est clair que nous n’avons pas d’attentes à l’effet que le ministère reculera. Nous travaillons à faire en sorte qu’il soit conscient des coûts et que, si en bout de ligne c’est équivalent, pourquoi changer pour une formule qui aura des impacts », note la répondante politique pour la région, Guylaine Michel. L’organisation tiendra d’ailleurs une conférence de presse jeudi à Gaspé pour signifier son opposition au projet.

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Au chapitre des emplois, Mme Michel n’est pas en mesure de savoir combien des 75 à 85 employés de la région seront affectés. « La direction dit qu’il n’y aura pas de pertes d’emploi, le ministre dit que les emplois seront abolis par attrition. Les plus hauts risques, c’est pour la liste de disponibilité. Si les employés font moins d’heures et voient une diminution de leur qualité de vie, ils vont partir. On commence déjà à constater les impacts », indique-t-elle.

De son côté, M. St-Pierre veut se faire rassurant pour les citoyens. « Pour les usagers, ça ne changera rien aux soins. Ils feront leurs tests et leurs prélèvements aux mêmes endroits. Il n’y aura pas d’augmentation des délais de réponse par rapport aux résultats d’analyse », promet-il.