Les députés des circonscriptions de Gaspé et de Bonaventure, Gaétan Lelièvre et Sylvain Roy, ont défendu le « statut d’exception » de leurs comtés auprès de la Commission de la représentation électorale (CRE).

À toutes les deux élections, la commission de la représentation électorale étudie les circonscriptions afin de déterminer si celles-ci représentent les citoyens de façon juste et équitable. Cet exercice a pour but de modifier, au besoin, les circonscriptions qui ne cadrent plus avec le nombre d’électeurs moyens. Or, actuellement, la moyenne d’électeurs par circonscription au Québec est de 48 387. La CRE accepte une variation de 25 % au-delà ou en-dessous de ce seuil.

Le député de Gaspé, Gaétan Lelièvre
Photo Capture d’écran – Assembléne nationale du Québec

Dans le cas de la circonscription de Gaspé, elle comptait 30 850 électeurs lors du dernier scrutin, soit 5441 sous le seuil su 25 % de variation accepté. « En 2011, lors de la dernière consultation, la circonscription de Gaspé avait été largement modifiée dans ses délimitations et on avait ajouté une MRC complète (Haute-Gaspésie)au comté. La densité de population n’est pas grande mais l’étendue du territoire est énorme », a évoqué Gaétan Lelièvre. Ce dernier ajoute que le maintien des circonscriptions dans leur forme actuelle est essentiel pour l’accessibilité des citoyens à leur député. « La Commission considère l’aspect démographique, le sentiment d’appartenance, les communautés naturelles et l’accessibilité au député. C’est une démarche intelligente qui devrait être imitée dans beaucoup d’autres organisations politiques au sein de l’appareil gouvernemental. Ça aiderait beaucoup les régions. Je suis donc en faveur de la recommandation de la Commission qui suggère le statu quo pour le comté de Gaspé. »

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Quant à Bonaventure, il s’agit d’une circonscription de 36 179 électeurs. On parle ici d’une maigre différence de 112 électeurs en-dessous du seuil fixé par la CRE. « Je salue la proposition de la Commission de maintenir le statut d’exception pour le comté de Bonaventure. C’est logique, pertinent et respectueux des communautés naturelles qui y vivent », a déclaré Sylvain Roy.  Le député a ajouté que le peu de moyens de transports et la vaste étendue du territoire de la Gaspésie sont des raisons suffisantes pour conserver le statu quo.

La Commission sur la représentation électorale, qui penche déjà pour maintenir les circonscriptions de Gaspé et Bonaventure telles quelles, devrait rendre sa décision finale cet automne et sera valide pour les deux prochaines élections provinciales.