Deux journalistes de TC Media ont couvert leur visage pour aller voter, en bonne et due forme, à un bureau de scrutin, lors du vote par anticipation. L’une était voilée et portait des lunettes des Minions alors que l’autre avait une longue barbe et de drôles de montures.

Lorsque Cynthia Giguère-Martel et Alexandre Faucher sont arrivés sur place, les agentes se sont consultées, visiblement prises au dépourvu par les deux individus. Elles ont alors consulté le guide des procédures. Dans l’aire d’attente, certaines personnes présentes riaient, quelques-unes se demandaient si l’initiative était légale tandis que d’autres trouvaient l’idée bonne.

Chacun de leur côté, les deux journalistes ont par la suite été pris en charge par une agente. Celle-ci leur a demandé s’ils souhaitaient découvrir leur visage, ce qu’ils ont refusé de faire. On leur a donc demandé de prêter serment verbalement afin de confirmer leur identité, en répondant simplement «oui» à quelques questions posées, puis ont présenté leur pièce d’identité – qui était bel et bien la leur – et une preuve de leur adresse de résidence.

Publicité – Lire la suite de l’article ci-dessous

Ils ont aussi signé le formulaire habituel pour voter, puis l’enveloppe dans laquelle a été glissé leur bulletin de vote.

Leur nom a été ajouté au registre des personnes qui ont prêté serment.

L’expérience a duré 33 minutes, dont 9 minutes 30 passées avec une agente.

Élections Canada permet le vote à visage couvert. La directrice du scrutin pour la circonscription de Drummond, Andrée Desautels, explique que ni elle ni les agents n’ont le pouvoir de forcer un électeur à découvrir son visage. La validation de l’identité repose sur le serment que prête la personne, sur la preuve d’identité et sur la preuve de résidence. De plus, personne au bureau n’a le pouvoir d’enquêter à savoir si l’individu présent devant eux est vraiment celui qu’il prétend.