Demain, cela fera trois semaines que des ossements humains ont été retrouvés à Cap-des-Rosiers, dans le parc national Forillon.

Des fouilles archéologiques menées près du Monument aux Irlandais avaient permis de découvrir la présence de 8 squelettes articulés. L’une des hypothèses pointe toujours vers des ossements des naufragés du Carricks, mais rien n’est confirmé pour le moment.

Il faut faire une grosse période de post-traitement par ordinateur pour bien rassembler les informations et faire quelque chose d’intelligible avec tout ça

Martin Perron, archéologue

Pour recueillir davantage d’informations et tenter de retrouver d’autres vestiges du passé, une campagne de prospection au géoradar a été mise en branle, afin de sonder le sol à la recherche d’anomalies qui pourraient éventuellement révéler la présence d’autres sépultures. Dans une mise à jour faite aujourd’hui, Parcs Canada a révélé que les démarches ont effectivement pu permettre de détecter des anomalies.

Il faudra cependant attendre encore plusieurs jours avant de traiter les données et pouvoir préciser la nature de ces anomalies. Les réponses devraient être connues au début du mois de septembre, explique Martin Perron, archéologue à la Direction de l’archéologie et de l’histoire à Parcs Canada.

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« Il faut faire une grosse période de post-traitement par ordinateur pour bien rassembler les informations et faire quelque chose d’intelligible avec tout ça. Oui on a détecté des anomalies, mais beaucoup se retrouvaient en surface et sont probablement des perturbations liées à la route du Banc. D’autres sont plus profondes et demandent à être vérifiées », explique-t-il.

Un périmètre de 120 mètres de longueur sur 25 mètres de largeur a été sondé à l’aide du géoradar, qui peut détecter des anomalies jusqu’à environ 2,50 mètres de profondeur. À partir de 1,50 mètre, on peut considérer qu’elles sont en profondeur. Au cours des prochaines semaines, le traitement des données permettra donc d’obtenir davantage d’informations. Si certains seraient prompts à y voir la présence d’autres sépultures, Martin Perron demeure prudent et n’oserait s’avancer sur la nature de ces anomalies.

« Je vais attendre les résultats de l’analyse avant de me prononcer. La seule analyse dont on est sûr et certain pour le moment, c’est un ancien chenal qui a été remblayé et qui reliait le marais à la mer. Mais pour les anomalies, on ne sait pas si ce sont des roches, des canalisations, des sépultures ou tout simplement le relief de la plage telle qu’elle était avant la construction de la route. On ne le sait pas encore. »

Chose certaine, pour l’instant, les ossements et les squelettes sont conservés à la Direction des collections de la conservation et de la restauration de Parcs Canada en attente d’une analyse ultérieure. Les travaux de surveillance archéologique sur le terrain sont quant à eux suspendus et reprendront lorsque les travaux de restauration de la plage se rapprocheront de la zone sensible, près du monument.

Rappelons que la sépulture découverte récemment est située à environ 20 mètres des ossements qui avait été décelés en 2011. On devrait en savoir davantage dans ce dossier quelque part en septembre.