L’année 2016 est plutôt difficile pour les camionneurs-artisans gaspésiens qui cumulent entre 3 et 20 jours d’ouvrage seulement depuis l’annonce des travaux routiers dans la région.

Pour les postes de courtage de Gaspé-Nord et Gaspé, on parle d’une vingtaine de jours alors que le sud de la péninsule vit une situation encore plus anémique avec moins de 5 jours de travail. Le président de l’association des camionneurs-artisans de Gaspé-Nord, Michel Dionne déplore cette situation qui affecte la région. « Nous sommes présentement en retard d’une trentaine de jours d’ouvrage. Dans Gaspé-sud, c’est encore pire avec seulement 3 jours de complétés jusqu’à maintenant. Normalement, on devrait compter autour de 150 jours d’ouvrage. »

Effectivement, du côté de Rocher-Percé, on parle d’une situation jamais vue en 40 ans comme en témoigne le président de la zone de courtage de Gaspé-sud, Marc Wall. « Nous n’avons rien. Il n’y a eu pratiquement aucune annonce de travaux routiers et les villes n’ont pas d’argent non plus pour en faire. Nous serons chanceux si nous accumulons 5 à 6 jours de travail cette année. »

Publicité – Lire la suite de l’article ci-dessous

Jours meilleurs?

Certaines choses ont évolué depuis la sortie médiatique des camionneurs au printemps dernier. Tout d’abord, après deux ans d’attente, une rencontre a enfin eu lieu avec le ministre des Transports, Jacques Daoust qui a tendu une oreille attentive aux demandes des camionneurs-artisans.

En ce sens, Michel Dionne demeure prudemment optimiste qu’une entente pour assurer que ses membres obtiennent 50 % des contrats du ministère des Transports. Le cas du courtage illégal semble aussi avoir trouvé écho auprès du ministre Daoust.

Toutefois, comme le rappelle Marc Wall, tant que rien n’est signé, la situation demeure préoccupante et incertaine. Un changement de ministre pourrait d’ailleurs mêler les cartes à nouveau.

Quant au député de Gaspé, Gaétan Lelièvre, il appuie les revendications des camionneurs-artisans tout en dénonçant les maigres investissements annoncés dans le réseau routier gaspésien, et ce, avec deux mois de retard.