Les hôpitaux de Chandler, Maria et Gaspé ont tous tiré leur épingle du jeu en obtenant des notes de « A- » dans le dernier palmarès des urgences élaboré par La Presse.

Comme à chaque année depuis maintenant 11 ans, le quotidien a dressé son bilan annuel des urgences du Québec, établi selon quatre critères spécifiques dont la durée moyenne de séjour*.

Ce palmarès vient reconnaître le travail qui est fait dans notre région

Johanne Méthot, CISSS de la Gaspésie

Parmi les 41 hôpitaux qui se retrouvent dans la catégorie des 10 000 civières et moins, ceux de la Gaspésie ont particulièrement bien fait et se retrouvent tous la partie supérieure du classement.

Globalement, l’urgence de Sainte-Anne-des-Monts a reçu un « B+ », mais elle peut se targuer d’être celle où la durée moyenne du séjour est la plus basse de la province à 7 h 18, suivie de près par Matane qui arrive au 2e rang avec 7 h 24. À Gaspé, la durée moyenne est un peu plus haute à 9 h 24, ce qui la classe au 13e rang, avec un temps somme toute de loin inférieur à la moyenne provinciale de 15 h 42.

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Hôpital Rang / 10 000 civières et – (sur 41) 2015 à 2016 2014 à 2015 2013 à 2014 Durée moyenne de séjour 2015 à 2016 Durée moyenne de séjour 2014 à 2015
Chandler 3 A- A- A- 10 h 12 10 h 30
Maria 5 A- B A- 14 h 06 15 h 54
Gaspé 8 A- A- A- 9 h 24 9 h 30
Matane 9 B+ B+ B+ 7 h 24 8 h 00
Sainte-Anne-des-Monts 16 B+ B+ B 7 h 18 8 h12

« On a toujours hâte de voir à la fin de l’année les classements et ces données sont très fiables. Au-delà des chiffres, ce que ça vient nous dire c’est qu’on améliore l’accès aux services à notre population, et ça, c’est important […] Ce palmarès vient reconnaître le travail qui est fait dans notre région par rapport à l’amélioration de l’accès pour les patients et on est bien contents », explique Johanne Méthot, directrice générale adjointe au programme santé physique générale et spécialisée au CISSS de la Gaspésie.

« Et pourquoi on réussit? C’est vraiment toute notre offre de services en première ligne, entre autres dans la communauté. Ça peut être en soutien à domicile dans nos services ambulatoires et c’est aussi l’accès à nos lits d’hospitalisation. On a fait beaucoup de travaux dans la dernière année pour s’assurer que nos durées moyennes de séjour à l’hospitalisation diminuent, ce qui améliore l’accès à nos urgences », ajoute-t-elle.

Exemple à suivre

Comme la note moyenne est de « C » pour  l’ensemble des urgences du Québec, la Gaspésie n’a rien à envier aux autres hôpitaux de la province à ce chapitre. Bien que le volume de patients puisse être moins élevé qu’ailleurs, plusieurs pratiques sont mises de l’avant afin d’optimiser le réseau.

Par exemple, si un patient arrive avec une douleur au genou et que le médecin est occupé, les établissements de santé ont des ordonnances collectives permettant aux infirmières de faire passer un rayon X au patient. « Ensuite quand le patient est vu par le médecin, il a déjà le rayon X alors il peut donner à la personne son diagnostic. Ça vient aider pour accélérer le processus. Ce n’est pas juste une question de petit volume, c’est également une question de pratiques », analyse Mme Méthot.

Cette dernière rappelle qu’à l’échelle provinciale, la Gaspésie est souvent interpellée sur ses pratiques et que les dirigeants siègent sur plusieurs comités de discussion, notamment sur les urgences.

On espère maintenant continuer à améliorer ces statistiques et diminuer davantage la durée moyenne de séjour dans les urgences de la Gaspésie, à l’heure où au Québec, 18 hôpitaux ont vu leurs chiffres se détériorer depuis le dernier palmarès.

*Les trois autres critères sont le pourcentage de séjours de 48 heures ou plus, le pourcentage de personnes âgées de 75 ans ou plus qui se présentent et le pourcentage de cas sur civière qui requièrent une hospitalisation.