Bien que l’industrie manufacturière soit au ralenti dans le monde de l’éolien, le domaine des services continue quant à lui sa croissance et aura besoin de plusieurs nouveaux employés sous peu.

Selon les résultats de la dernière étude sur les besoins en main-d’œuvre, produite par le Créneau d’excellence en éolien, l’industrie cherchera à combler plus de 500 nouveaux emplois au cours des cinq prochaines années. En fait, plus de 75 % des entreprises de l’industrie éolienne prévoient une stabilité ou une croissance de leurs activités au cours des prochaines années.

L’innovation pourrait nous amener à créer une quarantaine de nouveaux emplois d’ici la fin de l’année

Steven Fugère, vice-président de Vent de l’Est

On explique cette tendance par le fait que plusieurs entreprises québécoises exportent leurs services ailleurs qu’au Québec, notamment dans le reste du Canada, aux États-Unis et dans certains pays d’Amérique latine. L’ajout de nouveaux parcs éoliens dans la province au cours des dernières années a aussi créé plusieurs opportunités, sans oublier les besoins qui seront plus nombreux et plus spécifiques dans les parcs éoliens déjà en opération.

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 « La filière éolienne a réussi sur une très courte période à démontrer qu’elle pouvait être génératrice de nouveaux emplois. Le modèle québécois, envié par tous nos voisins, a permis de construire la chaîne d’approvisionnement en composantes et services la mieux structurée au Canada et dans le Nord-Est américain. Le virage pris à l’exportation permettra à la filière éolienne de demeurer l’une des locomotives de la création d’emplois non seulement en Gaspésie, mais pour l’ensemble du Québec », affirme le directeur du Créneau d’excellence en éolien, Dave Lavoie.

À vos C.V.

L’industrie cherchera donc à pourvoir plus d’une cinquantaine de postes d’électriciens ainsi qu’une quarantaine de techniciens en maintenance d’éoliennes. Elle embauchera également des techniciens en composite, des ingénieurs, des mécaniciens, des enseignants, des gestionnaires et du personnel administratif.

« L’expertise que nous avons développée ici est de plus en plus reconnue à l’étranger, ce qui permet à nos entreprises d’établir de nouveaux marchés et de créer de nouvelles possibilités d’emplois. D’ailleurs, le développement de nouveaux services grâce à l’innovation pourrait nous amener à créer une quarantaine de nouveaux emplois d’ici la fin de l’année », mentionne Steven Fugère, vice-président et directeur des opérations de Vent de l’Est, une entreprise basée dans la Baie-des-Chaleurs qui compte 90 travailleurs au Québec et en Ontario.

Le rapport souligne également que le secteur de l’opération et de la maintenance représente à lui seul le quart des emplois en Gaspésie, aux Îles-de-la-Madeleine et dans la MRC de La Matanie.

Le Créneau d’excellence en éolien a réalisé cette étude en main-d’œuvre en collaboration avec l’Université du Québec à Rimouski, le Cégep de la Gaspésie et des Îles, le Groupe Collegia, les commissions scolaires René-Lévesque et des Chic-Chocs et la Stratégie d’établissement durable Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine. Cette veille en main-d’œuvre recense les réponses de 36 entreprises québécoises ayant des activités en Gaspésie, aux Îles et dans La Matanie.