L’entreprise CanAquaculture de Havre-Saint-Pierre sur la Basse Côte-Nord a déjà amorcé la préconstruction de son complexe aquacole d’élevage de saumon atlantique à Grande-Rivière.

Mais à cette étape-ci du projet évalué à quelque 16 millions de dollars, aucun bâtiment n’est en construction présentement.

Selon M. Jean-Sébastian Thériault, directeur des affaires publiques de l’entreprise, « présentement ce sont les démarches auprès des ministères qui se font. Nous avons aussi assisté à une table avec une bonne quinzaine de différents ministères pour savoir qui a besoin de documentation. Le projet avance très bien, car on commencera les tests de sol en juillet prochain. »

Le terrain visé par CanAquaculture, situé en arrière du marché d’alimentation IGA de Grande-Rivière, appartient au MAPAQ ou encore à une filière de ce ministère, explique M. Thériault. « Ce terrain est en phase d’être cédé à la municipalité de Grande-Rivière qui elle, va le vendre à CanAquaculture », explique M. Thériault.

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Les dates

Cette première étape passée, « si tout va bien et que nous avons tous les permis et tous les tests sont positifs, la construction comme telle devrait démarrer au printemps 2017 et la livraison des premiers saumons à l’automne 2018 », ajoute encore M. Thériault.

Près des bassins terrestres, il y aura un volet interprétation qui sera complètement indépendant de la zone d’élevage. Une personne sera sur place pour expliquer tout le système et surtout les avantages de l’élevage du saumon sur terre.

Un système unique

Le système de recirculation qui est envisagé serait le premier se son genre en Amérique du Nord. Produit danois, le RAS2020 se développe dans des bassins de 5 millions de litres, installés sur la terre ferme, avec une prise d’eau qui permet de filtrer l’eau à l’entrée, puis de la filtrer encore une fois à la sortie. Chaque jour, 10 % du volume du bassin est ainsi renouvelé.

« L’avantage, c’est que ça limite les contacts des poissons avec l’extérieur. Ça nous permet de contrôler la totalité des intrants, toutes les conditions. Pour cette raison, les saumons viennent à maturité en 12 mois au lieu de 24 mois », explique le directeur.

La venue de CanAquaculture à Grande-Rivière n’est pas étrangère à plusieurs « facteurs facilitants. » La ville fait justement partie de ces facteurs. « La municipalité de Grande-Rivière est l’un de nos plus grands alliés dans le dossier de l’aquaculture. Autant Monsieur Stevens (le maire) que M. Beaudin (le directeur général), ils sont très disponibles pour nous. Aussitôt que nous avons des questions, les réponses par retour de courriel sont très rapides. Nous travaillons main dans la main dans ce dossier très important. D’ailleurs, c’est un projet qui les intéresse beaucoup. Ils voient vraiment tout le potentiel pour leur région, car c’est dans la mentalité des gens de Grande-Rivière de travailler sur le volet marin. »

Investissements importants

L’investissement initial de 16 M$ permettra la production annuelle d’environ 1000 tonnes métriques de saumon. L’entreprise créera huit emplois directs et cinq emplois indirects. Le site permettra éventuellement à l’entreprise d’installer deux autres bassins de la même dimension, pour un total d’une quarantaine d’emplois directs et indirects. La construction pourrait débuter en 2018, et les premiers saumons arriveront en 2019.