Après quelques rondes de négociations, les MRC de la Gaspésie et l’entreprise Kéolis, propriétaire d’Orléans Express, ont trouvé un terrain d’entente pour le retour du transporteur au sud de la péninsule, sur le tronçon entre Gaspé et Grande-Rivière qui avait été abandonné en janvier 2015.

L’entente, d’une durée d’un an, prévoit des arrêts à Cap-Chat, Percé, New Richmond et Port-Daniel, alors que les dessertes se feront de jour plutôt que de nuit. Finalement, chaque MRC de la Gaspésie contribuera à hauteur de 7 500 $, pour un total de 37 500$. Il s’agit de 25 % de la facture totale de 150 000$, l’autre 75% devant être assumé par le ministère des Transports du Québec en vertu d’un programme spécifique à ce genre d’initiative.

De plus, advenant que la Commission des Transports du Québec décide d’imposer une meilleure desserte à Keolis, le milieu aura la possibilité de modifier ou de se retirer de cette entente. Cette proposition doit être approuvée prochainement par chacun des conseils des maires des 5 MRC de la Gaspésie.

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« Notre objectif était d’abord et avant tout d’améliorer le service à la population. Le transport est un enjeu régional et nous nous sommes assis comme élus pour trouver la meilleure solution pour notre population. Il s’agit d’un gain majeur pour la desserte gaspésienne et notre industrie touristique, puisque c’est maintenant l’ensemble de la péninsule qui est accessible avec l’entente d’aujourd’hui. Décidément, la solidarité régionale nous aura servis dans cet enjeu essentiel », a soutenu le maire de Gaspé, Daniel Côté.

Rappelons que le député de Gaspé, Gaétan Lelièvre, avait été approché il y a quelques semaines afin qu’il puisse coordonner une approche avec le milieu afin d’améliorer la desserte en Gaspésie et desservir l’ensemble de la péninsule avec un service d’autobus bonifié. « Je suis très heureux aujourd’hui que les approches effectuées aboutissent à une solution au bénéfice de la région et de ses citoyens. »

De son côté, la préfète dans Rocher-Percé rappelle que la négociation ne s’est pas faite de gaité de cœur pour le retour d’un service de transport qu’elle considère comme acquis et essentiel, soulignant cependant l’ouverture de l’entreprise. « Le fait que seule Keolis détienne les permis de transport interurbain requis pour ce service fait en sorte que nous nous devions de négocier avec eux. Par contre, il y a eu de la bonne foi de la part des deux parties et nous avons su trouver un terrain d’entente intéressant pour la région et ses citoyens », remarque Nadia Minassian.

Reste maintenant à appliquer les procédures légales pour faire l’annonce des nouveaux trajets et respecter les échéanciers nécessaires, mais le transporteur sera bel et bien de retour pour la saison touristique 2016.