La marche pour extraire le Québec du Canada est plus haute depuis l’élection du populaire premier ministre Justin Trudeau, a déclaré lundi le nouveau candidat à la direction péquiste, Jean-François Lisée.

M. Lisée a affirmé que la priorité doit être de débarrasser les Québécois des libéraux, au scrutin prévu en octobre 2018, sans les brusquer avec le projet de souveraineté.

Selon le candidat, le PQ doit plutôt cibler l’élection suivante, en 2022, pour proposer la tenue d’un référendum durant le mandat qui suivra.

Après avoir annoncé sa candidature à la précédente course à la direction, M. Lisée avait finalement renoncé, il y a un peu plus d’un an, constatant l’avance insurmontable de Pierre Karl Péladeau, qui a été élu.

Lundi, M. Lisée a affirmé que la course qui se dessine est véritablement ouverte, ce qui l’a incité, après réflexion, à se lancer à nouveau.

Alors qu’il laissait l’an dernier la porte ouverte à la promesse d’un référendum au cours d’un mandat qui serait obtenu par le PQ en 2018, M. Lisée n’envisage plus cette perspective.

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«Il y a un an, on avait un gouvernement fédéral de quelqu’un qui s’appelait Stephen Harper, qui était extrêmement impopulaire au Québec, a-t-il dit. Aujourd’hui on a un gouvernement dirigé par Justin Trudeau, qui a 67 pour cent d’appuis favorables au Québec. Alors le contexte vient de changer. La marche à monter pour extraire le Québec du Canada est beaucoup plus haute qu’elle ne l’était avec Stephen Harper.»

Selon M. Lisée, le PQ n’a aucune chance d’obtenir un mandat majoritaire en proposant un référendum dans le prochain mandat.

«Ma lecture de la situation, c’est qu’il est illusoire de penser faire ça en 24 mois compte tenu du contexte, a-t-il dit. Mais le calendrier nous est favorable si on prend les six ans qui viennent pour bien faire notre travail.» (La Presse Canadienne)